Quelle est la distinction entre le volume CL et le volume ML ?
Hello, pour commencer ce fil, je me demandais si quelqu'un pouvait m'aider à y voir plus clair sur la différence entre le volume CL (Conventional Lighting) et le volume ML (Moving Light) dans un environnement de conception d'éclairage ? 🤔 J'ai l'impression de mélanger un peu les pinceaux et j'aimerais bien comprendre quand utiliser l'un plutôt que l'autre. Merci d'avance pour vos éclaircissements ! 🙏
Commentaires (13)
Salut Nyasi63, Quand tu parles de conception d'éclairage, tu vises quel type d'application concrètement ? Théâtre, événementiel, architecture... ? Parce que selon le contexte, l'approche et l'importance relative de chaque volume peuvent varier pas mal.
Salut CléopâtreDuDroit, Merci pour ta réponse ! C'est vrai que j'aurais dû préciser. Je pensais surtout à l'événementiel et aux concerts, donc un contexte où les deux types de projecteurs sont susceptibles d'être utilisés. J'espère que c'est plus clair !
Ah, l'éternel débat CL vs ML en event !
Pour vulgariser un peu, je trouve que cette vidéo (même si elle parle de physique-chimie en 6e) illustre bien la notion de volume et comment on peut l'appréhender de différentes manières. C'est un peu comme la lumière, finalement, on peut la mesurer et la sculpter !
En gros, le CL, c'est ton volume "statique", ta base. Le ML, c'est ce qui va le dynamiser et lui donner du mouvement. Mais les deux sont nécessaires pour un rendu top, à mon avis.
Hello BrodeuseDuWeb, Ta comparaison avec la physique-chimie de 6e, c'est... surprenant, mais pas inintéressant ! J'avoue que ça m'a fait cogiter sur la manière dont on perçoit l'espace et la lumière. Ton analogie du volume statique (CL) dynamisé par le mouvement (ML) est plutôt parlante, surtout pour quelqu'un qui débute, comme Nyasi63. En événementiel et concert, c'est vrai que la complémentarité est la clé. Un éclairage full ML sans structure risque de vite devenir illisible, une bouillie de couleurs qui agresse plus qu'elle ne met en valeur. À l'inverse, que du CL, ça peut faire un peu figé, manquer de punch. Il faut trouver le bon équilibre. Je me demande si on pourrait quantifier ça d'une certaine manière. Genre, si on considère qu'un événement "réussi" a un indice de dynamisme visuel de 100, quel serait le ratio CL/ML optimal pour différents types d'événements ? Je sais, ça fait très "pompiers qui sortent leurs stats", mais l'idée serait d'avoir une base pour éviter de partir complètement à l'aveugle. Par exemple, pour un concert de rock, on pourrait viser un ratio de 30% CL / 70% ML pour un max de dynamisme et d'impact visuel. Pour un événement corporate, on descendrait à 60% CL / 40% ML pour garder une certaine sobriété. Et pour une pièce de théâtre, on inverserait peut-être la tendance, avec 80% CL pour la lisibilité et 20% ML pour les effets spéciaux et les transitions. Ce ne sont que des chiffres jetés en l'air, bien sûr. Il faudrait mener une vraie étude pour valider ces hypothèses. Mais je pense que ça pourrait être un axe de réflexion intéressant pour structurer l'approche de la conception lumière. Qu'en penses-tu ?
Intéressant, EmberGlow91, cette idée de quantifier le ratio CL/ML ! C'est vrai que ça paraît un peu sorti de nulle part comme ça, mais en creusant, ça pourrait donner des bases intéressantes. Ton analogie avec les pompiers et leurs stats me fait sourire, mais il y a du vrai là-dedans : avoir des repères, même approximatifs, évite de partir en freestyle total. Tes propositions de ratios sont un bon point de départ. Pour le concert de rock (30/70), ça me semble cohérent. L'idée est de bombarder le public de visuels, de créer une ambiance survoltée. Après, faut voir quel type de rock… Un truc plus progressif demanderait peut-être un dosage différent. Pour l'événement corporate (60/40), je suis d'accord sur le principe de sobriété. Faut pas que les lumières piquent la vedette au CEO pendant son speech ! L'éclairage doit souligner, pas distraire. On pourrait peut-être même pousser le CL à 70% selon l'image que la boîte veut renvoyer. Question de branding, quoi. Et pour le théâtre (80/20), ça dépend vraiment de la pièce. Un truc classique, genre Racine, oui, le CL prédomine pour la lisibilité des expressions et des costumes. Mais si on part sur une mise en scène moderne d'un Shakespeare, on peut se permettre plus de folies avec les ML. Faut pas non plus oublier que le théâtre, ça se passe souvent dans des salles plus petites que les concerts, donc l'impact des ML est décuplé. À mon avis, la clé, c'est de ne pas prendre ces ratios au pied de la lettre, mais plutôt comme des indicateurs. Faut les adapter au contexte, au budget, et surtout au feeling du light designer. Après tout, on n'est pas des robots ! Mais avoir une grille de lecture comme celle-là, ça peut aider à structurer la réflexion et à justifier ses choix auprès du client. Et ça, c'est toujours bon à prendre, surtout quand on bosse dans la comm' !
Pas mal l'idée des ratios, même si c'est super subjectif comme truc. Faudrait voir si y'a pas des bouquins ou des articles sur le sujet. J'vais jeter un oeil, on sait jamais...
Hugo Lefevre a raison, creuser la littérature est une bonne idée. Même si on trouve rien de précis sur ces fameux ratios CL\/ML, ça peut donner des pistes de réflexion intéressantes sur la perception visuelle et l'impact des différents types d'éclairage.
En attendant de trouver de la doc pertinente, une approche pratique serait de te constituer une bibliothèque de références visuelles. Tu prends des photos ou captures d'écran d'événements qui t'inspirent, et tu notes ce qui te plaît en termes de proportion CL/ML. Après quelques temps, tu auras une base de données perso pour t'aider à faire des choix éclairés, et ça t'évitera peut-être de te sentir trop "PixelTriste" devant tes projecteurs !
L'idée de PixelTriste72 de se constituer une bibliothèque de références est excellente. C'est une démarche que j'encourage vivement dans tous les domaines du droit, d'ailleurs. Analyser ce qui existe, décortiquer les succès (et les échecs !), c'est la base pour construire une argumentation solide ou, ici, une conception lumière pertinente. En plus, ça permet d'affiner son propre goût et de développer un regard critique, ce qui est toujours un atout.
Bon, je reviens vers vous après avoir un peu mis en pratique vos conseils. J'ai pris le temps de regarder pas mal de photos et vidéos de concerts et d'événements, en essayant de déterminer instinctivement le ratio CL/ML. C'est marrant, parce que ça m'a forcé à vraiment analyser ce que je voyais, au lieu de juste me dire "c'est beau" ou "c'est moche". Du coup, j'ai l'impression d'avoir une meilleure intuition pour doser les deux types de lumière. Merci pour vos idées et vos conseils !
Nickel, content que ça ait pu t'aider ! C'est en forgeant qu'on devient forgeron, comme on dit !
C'est tout à fait ça, Hugo Lefevre, la pratique est primordiale. Et puis, l'avantage avec l'éclairage, c'est qu'on peut expérimenter sans (trop) de conséquences graves. Un mauvais accord en musique, ça peut casser les oreilles, un mauvais éclairage, c'est juste... moche ! (bon ok, ça peut être dangereux aussi si on éblouit quelqu'un sur scène !)
C'est cool que tu aies testé l'approche biblio visuelle ! Je suis persuadée que se faire son propre 'moodboard' (comme on dit dans le métier !) est super formateur. Et puis, même si on trouve des ratios CL/ML parfaits un jour, le goût personnel restera toujours le plus important, non ?